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Petit matin frais d’automne

--> Octobre 19..
Sortie du métro, les bâtiments s’étirent là-bas. La faculté… Le flot de personnes qui passent les portes s’apparentent plus à des touristes qu’à des étudiants.
Dans l’amphi froid, bruits de strapontins qui s’abaissent et se relèvent, indécis, brouillons, éclats de discussions comme autant de petits pétards jetés ça et là avant le grand silence. Le micro est ouvert (larsen) et le maître de conférence entame la conversation avec son propre écho. Le matin, « c’est trop dur », je préfère bailler à mon aise, tout en haut, cachée. J’aime balayer l’amphi d’un coup d’œil quasi-omnipotent. Je reconnais des têtes, des personnes à qui je n’ai pas forcément envie de parler.
A la cafèt, Gilles me tapote l’épaule.
« -Salut ! Qu’est-ce que tu fais là ?
-Je repique.
-Encore ! »
Ça fait trois ans qu’il est en licence. Quelques mots rapides, je le tiens enfin mon gobelet en plastique brûlant que je fais rouler entre mes mains pour me réchauffer. En passant dans le hall, j’aperçois Monica assise en tailleur parmi un petit groupe, un grand bandeau mauve dans les cheveux. Elle a l’air d’une gitane. J’hésite à aller lui parler. Non, une autre fois… Je pars rejoindre mon groupe à moi. Un certain Denis tape l’incruste. Personne ne nous présente, les mal-polis. J’en suis réduite à lui jeter quelques regards fiévreux pas trop appuyés, comme ça l’air de rien. Il est en pleine conversation, il ne porte rien, aucun livre, pas de sac. Maintenant il s’en va. Va Denis va... On m’apprend qu’il part à l’armée. Merde, ça existe encore ça ? Va Denis, tu ne reviendras…
Monsieur H. est un vieil homme, légèrement bedonnant. Je lui trouve un charme suffisant. Il ne doit pas avoir loin de 60 ans. De toute façon, ça ne me dérange pas. Il a l’œil vif, la voix forte, des gestes sûrs et souples.
« -Qu’est-ce que vous pensez faire l’année prochaine, mademoiselle ? »
Les fantômes ont tous les avantages sans les inconvénients. Je finis par me demander si j’aimerais vraiment ça.
« -Je pense continuer. »
Il m’a retenue après le cours, soit-disant pour me rendre un devoir dont les commentaires sont élogieux. J’hésite à croire qu’il pense vraiment ce qu’il dit lorsqu’il souligne mes qualités d’exégèse. Je n’ai pas l’impression de me donner tant de mal que ça. J’ai connu une fille qui m’a raconté avoir une aventure avec un de ses profs. Comment franchit-on le pas dans ces cas-là ? Je crois que c’était venu du prof. Donc, ne rien faire…
Ecrit par Gala, le Mardi 4 Janvier 2005, 21:59 dans la rubrique "Le journal d'Aurora".
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