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Le Couloir
Les vertigineux défilés déclinaient leurs ombres
Sur le terrain vide de ma mémoire.
Dans mon couloir je m’amuse comme une enfant
Murs de sang et flaques de rires
Murs d’oubli blanchis et cris.
Aucune main ne m’empêche de partir
Et je reste pourtant
Et pourtant je reste
La grimace aux lèvres, quelques larmes
Qu’ils vont cacher ou se dépêcher de boire,
Des portes d’où file un peu de la clarté du jour
S’écoule la douceur d’être libre et prisonnier.
Impitoyables années qui m’ont traversé,
Que de frôlements j’ai vécu et j’ai tu,
Le silence fut ma pire alliée.
J’attire le son des cors et les aboiements des chiens.
Actéon femelle, soudain déchirée par la morsure, tu me regardes les yeux fermés.
A mon tour de t’aimer corps glabre.
Mais les cadavres ne sont plus ce qu’ils auraient été antant.
Empoisonné par le venin de ma haine,
Je meurs.
Sur le sol, je m’abandonne enfin
Je revois mon ange noir de loin.
ERER
Ecrit par Gala, le Dimanche 18 Juillet 2004, 00:22 dans la rubrique "Premiers Pas".
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One of Shakespeare's sisters
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