J’ai cherché le tombeau de mon amie
La paroi de pierre était trop fraîche
Son cœur n’y avait pas dormi
J’ai une fois tenu les ors entre mes mains
J’ai une fois entendu les harpes dorées
Somptueuse amie,
D’une pauvre robe s’était vêtue et les pieds nus avait marché sur des pierres acérées
Des lèvres entrouvertes un peu de sang filait.
Une aurore nouvelle s’est levée
D’un cœur lourd, tu caprices qu’i ne me faut pas venir
Debout, les pieds étroitement posés sur la corniche
De l’équilibre au vide qui nous sépare
Tu n’éviteras pas ce carnage.
La mort a ouvert sa gueule
J’entends un carrousel s’illuminer d’airs mortuaires.
Sous le panneau de granit s’étendent les corps sans vie de nos deux vies.
A celui qui t’aima
Tes lèvres furent de l’ambroisie
Il semble encore entendre
Les mots que dit ta bouche
Il sent encore l’ombre
Fraîche de tes mains
En ces temps,
Il n’avait qu’à croiser l’étang de tes yeux
Il n’avait qu’à soupirer
Pour faire frémir les tendres blés de tes cheveux
ERER